Le vieillissement du patrimoine hospitalier représente aujourd’hui un véritable enjeu pour les différentes organisations hospitalières quant à leur capacité à assurer leurs missions. La mise en place d’un système de gestion d’actifs constitue une réponse valable à ces défis actuels et permet d’apporter des éléments concrets, tant sur les plans stratégiques qu’opérationnels de l’organisation.
L’essor de l’immobilier hospitalier dans les années 60 et 70 confronte les gestionnaires hospitaliers à des problématiques de vieillissement, de vétusté et d’inadéquation aux usages et standards actuels des infrastructures existantes.
Bien souvent dans les organisations hospitalières, l’attention se porte principalement sur les activités hébergées et les programmes de recherche, les bâtiments n’ayant pour vocation qu’à accueillir ces dernières. Les budgets d’investissement et de fonctionnement se concentrent donc tout naturellement sur le contenu de l’activité, généralement au gré des renouvellements d’équipements ou réorganisations fonctionnelles et faiblement sur le contenant. Cependant, l’état de santé de ces bâtiments, arrivant en fin de vie, ainsi que leur non-conformité réglementaire, commencent petit à petit à retenir l’attention des décideurs.
« Nous avons choisi d’investir dans les soins les plus lourds et les équipements de pointe. » Jean-Olivier Arnaud, directeur général de l’AP-HM à franceinfo.
Il convient donc de se doter d’outils d’aide à la décision afin d’assurer un plan d’investissement viable sur le long terme, permettant aux organisations de développer leurs activités, tout en assurant la pérennité des actifs dans lesquelles ces mêmes activités sont hébergées. Il est alors essentiel de fédérer tous les acteurs de la chaîne décisionnelle (internes et externes) stratégiques et opérationnels autour d’une approche commune : un système de gestion d’actifs.
Une culture commune de gestion d’actifs à adopter
Il est impératif pour ces organisations hospitalières de se doter d’une culture commune de gestion d’actifs pour l’ensemble des acteurs de l’organisation. Ceci passe par la formalisation d’un langage commun, d’outils centralisateurs des informations, et d’aide à la décision afin d’arbitrer les différents choix d’interventions ou de maintenance, et les stratégies d’ingénierie à développer.
En effet, la mise en place de ces outils permet de « désiloter » l’organisation, et de disposer d’une vision transversale des enjeux, qu’ils soient d’ordre technique, réglementaire, fonctionnel, occupationnel ou financier. Ces outils d’aide à la décision doivent permettre de développer la meilleure stratégie d’investissement et d’intervention à adopter, en s’articulant autour des enjeux prioritaires de l’organisation et en tenant compte des cycles de vie :
- Techniques (variables selon les actifs, mais en général aux alentours des 40 à 60 ans pour les grands hôpitaux créés entre les années 60 et 80).
- D’usages (standards hospitaliers en évolution constante, en général aux alentours des 10 ans).
- De la gouvernance (changement de direction et d’orientations stratégiques, projet d’établissement pour des périodes de 5 ans en général).
La complexité réside donc principalement dans l’équilibre et la conciliation de ces trois composantes, d’où la nécessité de fédérer les différents acteurs autour d’un langage et d’outils communs.
Enjeux de l’ingénierie hospitalière
Qu’ils soient financiers, capacitaires, environnementaux, qualitatifs ou sanitaires, ils sont communs aux différents domaines d’ingénierie que sont la logistique, le biomédical, le système d’information ou les travaux de maintenance.
Pourtant, à l’heure des applications numériques, du partage de données et de la raréfaction des ressources, une fois de plus l’hôpital semble conforter son retard sur les industries dites de production. Souvent en cause, un fonctionnement en silo, un manque d’harmonisation des pratiques et des outils hétérogènes.
L’objectif est bien la mise en œuvre d’une organisation globale, couvrant tous les besoins d’une direction technique et capable, avec un peu d’expérience, de générer des approches pertinentes ; des méthodes et une structuration commune permettant de gagner du temps, de l’argent, de l’efficacité et d’améliorer la performance des actifs immobiliers.
Depuis plus de 10 ans, tbmaestro accompagne les gestionnaires hospitaliers dans la mise en œuvre de systèmes de gestion d’actifs adaptés à leurs réalités opérationnelles. Ces derniers permettent de mieux maitriser les données existantes et d’apporter une aide à la décision, tout en apportant des éléments structurels pour l’organisation.
Mots clefs : Gestion d’actifs, Hôpitaux, Vétusté, Acteurs, Ingénierie hospitalière
Date de l’article : 01/09/2021
Rédacteur : Camille ZYLBERYNG
Sources :