La performance énergétique des bâtiments scolaires est devenue une préoccupation majeure pour de nombreuses institutions éducatives et gouvernementales. En effet, 50 % du parc des collectivités territoriales est composé d’écoles, collèges et lycées. Ainsi, réduire la consommation énergétique des bâtiments scolaires offre l’opportunité de réduire les coûts énergétiques globaux de façon drastique et de minimiser l’impact environnemental.
La consommation énergétique des bâtiments scolaires peut varier considérablement en fonction de divers facteurs, tels que la date de construction, la taille et la conception des bâtiments, le nombre d’occupants, le climat local, et le niveau d’utilisation des équipements.
En effet, chaque jour plus de 13 millions de personnes fréquentent une école.
Ces établissements constituent donc des espaces fortement sollicités.
De plus, avec 30% de la consommation des bâtiments communaux, les bâtiments scolaires demeurent le type de bâtiment le plus consommateur devant les équipements sportifs et les bâtiments socioculturels.
Les postes de consommation énergétique les plus importants dans les bâtiments scolaires sont généralement le chauffage (jusqu’à 40 %), la climatisation (jusqu’à 15-20 %), l’éclairage (jusqu’à 20 %) et les équipements électroniques. Les installations de cuisine, les systèmes de ventilation et les pompes de circulation d’eau peuvent également contribuer à la consommation d’énergie dans les bâtiments scolaires.
Par conséquent, les collectivités ont tout intérêt à réduire la consommation énergétique de leurs bâtiments scolaires. Notamment, compte tenu de l’objectif de réduction des consommations énergétiques d’ici à 2050 porté par le dispositif éco-énergie tertiaire.
Pour rappel, ce dispositif concerne les bâtiments, parties de bâtiments, ou ensembles de bâtiments qui intègrent des activités tertiaires avec une surface « plancher » cumulée supérieure à 1000 m². Ainsi, les bâtiments scolaires sont en règle générale concernés par ce dispositif et sont même prioritaires.
Afin de réduire leurs dépenses énergétiques, il est possible d’une part, d’informer les élèves et le personnel des mesures d’économie d’énergie à adopter afin d’encourager les comportements éco-responsables.
En effet, 10 à 15 % d’économies d’énergie peuvent provenir du comportement des usagers et citoyens, notamment dans les lieux recevant du public : bureaux, établissements scolaires, et tous autres bâtiments publics.
De plus, encourager les élèves à appliquer des gestes éco-responsables au quotidien, constitue un premier pas vers l’écocitoyenneté pour ces citoyens en devenir.
Parmi les comportements éco-responsables primaires pouvant être encouragés dans les bâtiments scolaires, il est possible de citer :
Ainsi, en incitant les comportements éco-responsables dans les bâtiments scolaires, nous pouvons aider à sensibiliser les élèves à l’importance de la durabilité et de la protection de l’environnement. De plus, les initiatives écologiques peuvent également aider à réduire les coûts de fonctionnement de l’école et à améliorer la qualité de vie des élèves et du personnel enseignant.
D’autre part, afin d’optimiser davantage les consommations énergétiques de ces bâtiments scolaires, il peut être coutume de les solliciter lors des plages horaires non utilisées pour permettre leur ouverture à d’autres usagers (ouverture des cours d’école végétalisées le week-end, utilisation de la restauration scolaire pour des associations, etc.)
Toutefois, ces écogestes et alternatives constituent davantage une solution préventive plutôt que corrective.
Lors de la préconisation d’opérations immobilières, la question du confort thermique dans les bâtiments scolaires est primordiale.
En effet, le confort thermique a un impact direct sur la performance énergétique. Lorsque les bâtiments scolaires ne sont pas conçus ou entretenus pour assurer un confort thermique optimal, les élèves et le personnel enseignant peuvent souffrir de températures excessives ou insuffisantes, d’un taux d’humidité inadéquat, de courants d’air froid ou de problèmes de qualité d’air intérieur. De plus, les bâtiments scolaires sont des espaces occupés par un jeune public qui reste assez peu actif. S’agissant d’un public plutôt fragile, les acteurs concernés ont tendance à appuyer sur la question du confort qui est effectivement primordiale en ces lieux. Ainsi, il peut être tentant d’augmenter la climatisation ou le chauffage, ce qui entraîne une consommation accrue d’énergie.
De ce fait, une bonne gestion du confort thermique dans les bâtiments scolaires peut contribuer à réduire la consommation énergétique et améliorer la performance.
Pour améliorer le confort thermique, plusieurs solutions existent.
Voici quelques exemples :
Ainsi, la prise en compte du confort thermique dans les bâtiments scolaires est un facteur important à considérer pour réduire la consommation et améliorer l’efficacité énergétique.
Après avoir envisagé les précédentes solutions, il est parfois nécessaire de déplacer l’activité d’un bâtiment scolaire vers un autre équipement. Par exemple, par le biais d’une nouvelle construction. Ainsi, les opérations de rénovation ne sont plus particulièrement pertinentes et il est donc préférable de réhabiliter ce bâtiment scolaire pour revoir son usage. En effet, nous favorisons plutôt le réusage pour cette typologie de bâtiments car les bâtiments scolaires représentent souvent des lieux emblématiques, difficiles à vendre ou à déconstruire.
De ce fait, redonner une seconde vie à ces bâtiments répond à plusieurs objectifs :
Cependant, il est important de bien réfléchir au projet de réusage avant de se lancer, en prenant en compte les besoins de la communauté locale, les contraintes techniques et réglementaires, ainsi que les coûts et les financements disponibles.
Plusieurs aides et financements sont disponibles pour soutenir la réhabilitation énergétique des bâtiments scolaires et la mise en place de programmes d’éducation et de sensibilisation aux économies d’énergie.
Parmi ceux-ci, il existe :
Ces mesures incitatives encouragent donc les établissements scolaires à investir dans des projets alliant transition énergétique et stratégie patrimoniale, ainsi qu’à adopter des pratiques éco-responsables. Ceci, dans le but d’offrir aux usagers un confort optimal, tout en diminuant les dépenses et en préservant l’environnement.
Dans ce contexte, l’équipe tbmaestro accompagne les collectivités dans la réalisation de leur schéma directeur immobilier et énergétique (SDIE), en visant l’amélioration de la performance énergétique de leur patrimoine immobilier. La mise en place d’un SDIE permet d’optimiser les dépenses d’investissements et de fonctionnement, de s’inscrire dans une démarche de transition écologique et de maximiser les économies d’énergie sur le long terme.
Mots-clés : bâtiments scolaires, consommation énergétique, dépenses énergétiques, comportement éco-responsable, énergie, équipements, opération immobilière, confort thermique.
Date de l’article : 18/04/2023
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