La gestion d’actifs : un levier stratégique dans le retail multi-sites
28 Nov, 2024
Le secteur du retail multi-sites a connu une transformation profonde ces dernières années. Les magasins ne sont plus de simples points de vente : ils se transforment en lieux d’expérience immersive pour les consommateurs. Parallèlement, la réglementation environnementale impose des exigences accrues, l’urbanisme commercial évolue pour intégrer de nouveaux enjeux, et l’omnicanal redéfinit les interactions entre les canaux physiques et numériques (73 % des consommateurs font leurs achats en utilisant plusieurs canaux)[1]. Ces bouleversements imposent de repenser la gestion des parcs immobiliers, faisant de la gestion d’actifs physiques un pilier de la performance des enseignes.
[1] Selon la 4‘ème édition de l’étude Retail Insights
Une gestion d’actifs adaptée à des espaces d’expérimentation
Les magasins modernes ne se limitent aujourd’hui plus à l’exposition de produits. Ils doivent offrir une expérience différenciante, qui valorise la marque et fidélise les clients. Cela implique de repenser l’agencement des espaces, l’intégration de technologies innovantes (bornes interactives, écrans digitaux) et la flexibilité des installations pour accueillir des événements ou des concepts éphémères.
Pour répondre à ces besoins, une gestion efficace des actifs physiques doit :
Assurer la fonctionnalité et l’adaptabilité des espaces : Les actifs (espaces, cloisons, mobiliers…) doivent être adaptables pour permettre une reconfiguration rapide ou un réaménagement des activités afin de faire cohabiter différentes prestations (drive, lieux de vente, stockage, click-and-collect…)
Prioriser le confort client : La maintenance des systèmes de climatisation, d’éclairage et d’acoustique devient cruciale pour garantir une expérience optimale.
Surveiller l’usure accrue des équipements : Ces espaces intensément sollicités nécessitent un suivi régulier pour prévenir les pathologies.
Répondre aux nouvelles contraintes environnementales
La pression réglementaire en matière environnementale s’intensifie, avec des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Les bâtiments du secteur du retail peuvent notamment être concernés par des obligations de réduction des consommations énergétique (Décret tertiaire), d’implantation de panneaux photovoltaïques les parcs de stationnement extérieurs (Loi APER) ou d’installation de système de pilotage énergétique (décret BACS).
Ces contraintes font de l’audit énergétique une priorité pour les bâtiments afin d’identifier les travaux prioritaires afin de d’améliorer les performances énergétiques de leur parc.
L’urbanisme commercial, un cadre en mutation
L’évolution des pratiques de consommation et des politiques publiques redessine les territoires commerciaux. Les centres-villes cherchent à se revitaliser, tandis que les zones périphériques s’adaptent à de nouvelles règles d’occupation des sols pour limiter l’étalement urbain. Ces changements obligent les enseignes à repenser leur stratégie immobilière :
Rationalisation des implantations : Dans certains cas, il peut être pertinent de regrouper ou de réduire les surfaces pour mieux répondre aux besoins locaux.
Reconversion des actifs vieillissants : Les magasins obsolètes ou mal situés peuvent être transformés en espaces mixtes, intégrant par exemple des fonctions logistiques ou des services de proximité.
Adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs : Une plus grande attention est portée à la mobilité douce (parkings vélo, bornes de recharge pour véhicules électriques, installation dans des secteur moins dépendant de la voiture) et aux infrastructures intégrées à leur environnement urbain.
Ces évolutions renforcent la nécessité d’une gestion centralisée et stratégique des parcs immobiliers pour anticiper et accompagner ces mutations.
L’omnicanal, un défi pour les parcs immobilier
L’essor de l’omnicanal a profondément modifié le rôle des magasins physiques. Ils ne sont plus seulement des lieux de vente, mais aussi des points de retrait (click-and-collect), de retour de produits ou encore des vitrines de l’offre en ligne. Cette hybridation des fonctions impose de nouveaux standards pour la gestion des actifs :
Fluidifier les flux logistiques : Les magasins doivent intégrer des espaces dédiés à la préparation des commandes en ligne, au stockage temporaire ou à la gestion des retours.
Maintenir une cohérence entre les canaux : Les équipements et les infrastructures doivent refléter la même qualité d’expérience, qu’elle soit physique ou numérique.
Investir dans la technologie : Des infrastructures robustes et connectées sont indispensables pour soutenir l’expérience client omnicanale.
La gestion d’actifs devient ainsi un outil clé pour harmoniser les processus et maximiser les synergies entre le digital et le physique.
La centralisation des données et standardisation des processus : clé de voûte d’une gestion efficace
Face à ces défis, l’association de la centralisation des données et de la standardisation des processus dépasse la simple optimisation opérationnelle et constitue un véritable levier stratégique, au sein d’une organisation de gestion d’actifs efficace, pour les enseignes de retail permettant :
Une vue d’ensemble sur l’état et la performance de tous les actifs ;
Une meilleure planification de la maintenance et des investissements, et de l’allocation des ressources entre les différents sites. ;
La facilitation d’analyses comparatives ;
L’optimisation des coûts grâce à des économies d’échelle ;
L’amélioration de conformité réglementaire et de la gestion des risques ;
Une réactivité accrue face aux problématiques ou aux opportunités ;
Formaliser des éléments de négociation dans la relation propriétaire/bailleur.
Les transformations du retail multi-sites exigent une gestion d’actifs physiques agile, proactive et stratégique. En intégrant les nouvelles réalités du secteur – magasins expérientiels, durabilité, urbanisme commercial contraint, processus omnicanal – les enseignes peuvent optimiser la place de leurs actifs en tant que leviers de performance et de différenciation.
Chez tbmaestro, nous accompagnons les enseignes de retail multi-sites dans l’optimisation de la performance de leur parc immobilier en co-construisant leur Schéma Directeur Immobilier et Énergétique (SDIE). Ce schéma repose sur une analyse approfondie du patrimoine immobilier, intégrant ses dimensions techniques, énergétiques, financières, réglementaires et fonctionnelles. Cette approche globale permet de répondre efficacement aux défis spécifiques du secteur du retail tout en alignant les stratégies immobilières sur les enjeux actuels et futurs.
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